Spectaculaire. La dernière phase de déconstruction de l’emblématique « Muraille de Chine » de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) débute. Le premier coup de pelle a officiellement été donné jeudi 6 avril 2023 par Assemblia, le bailleur social propriétaire de cet immense ensemble de 8 étages et de 320 mètres de long et par ailleurs maître d’ouvrage de cette opération hors normes. Cette phase impressionnante d’abattage du bâtiment, construit en 1961 et abritant 350 appartements, s’achèvera d’ici au début de l’été. Un grand parc urbain de 3,5 hectares le remplacera, comme le prévoit Clermont Auvergne Métropole.
Déconstruction : action ! Le coup d’envoi des travaux de déconstruction extérieure de la Muraille de Chine a été donné le jeudi 6 avril au pied de la barre de logements situé sur le plateau Saint-Jacques, à Clermont-Ferrand (63), à quelques mètres de l’hypercentre de la capitale auvergnate.
En présence des représentants d’assemblia, de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), de Clermont Auvergne Métropole, de l’Etat et de la ville de Clermont-Ferrand, la gigantesque pelle de 110 tonnes de l’entreprise Demcy (filiale d’Eiffage) et son bras de 38 mètres de long a commencé à grignoter l’un des 14 bâtiments que comptent le grand ensemble. Cet imposant engin - unique en France - en déconstruira un par semaine, suivant un calendrier millimétré. Il s’agit ainsi d’un des plus grands chantiers de déconstruction actuellement mené en Europe.
Marion Canalès, présidente d’assemblia, bailleur de la Muraille de Chine et maître d’ouvrage de la déconstruction :
« La déconstruction de la Muraille est une étape historique, dont assemblia travaille à la réussite depuis bientôt 10 ans. En plaçant l’humain au cœur de ce projet, chacune des familles résidentes ont pu être relogées sur le territoire métropolitain, avec un taux de satisfaction supérieur à 90 %. Le défi technique a lui aussi été relevé par assemblia : il s’agit notamment d’un chantier où l’exemplarité écologique nous a guidé, avec une attention particulière sur le tri des déchets et leur recyclage. L’exigence sociale, avec plus de 15 000 heures d’insertion professionnelle, a là aussi été au rendez-vous. Et les logements démolis sont déjà reconstruits, dans le cadre du Nouveau Programme de Rénovation Urbaine (NPRU). Déconstruire n’est pas un choix facile, mais nous pouvons être collectivement fiers face au nouveau cadre de vie apporté aux habitants. »
Les déchets issus de la déconstruction de la Muraille sont triés pour être réutilisés :
Au total, le budget de la déconstruction est de 12 M€ TTC. Un financement ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) couvre la totalité des frais techniques des travaux.
Olivier Bianchi, président de Clermont Auvergne Métropole, maire de Clermont-Ferrand :
« C’est un moment important dans l’histoire du territoire. Avec la disparition de cette barre d’immeuble emblématique des années 60, où vécurent tant de générations de Clermontoises et de Clermontois, nous allons ouvrir une nouvelle page pour le quartier Saint-Jacques. Comme dans toute acte de déconstruction, la place centrale est celle des habitants et l’ensemble des équipes - ville, métropole, assemblia - ont accompli un travail de qualité pour que cela soit le cas, comme en témoigne la satisfaction des habitants relogés. Une page se tourne, mais l’écriture d’un nouveau chapitre démarre pour le quartier. Rendez-vous en juillet ! »
Anne-Claire Mialot, Directrice Générale de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine :
« C’est un des chantiers les plus importants menés actuellement en Europe. C’est un projet ambitieux, au cœur des ambitions de l’ANRU : reconnecter un quartier avec le reste de la ville, permettre d’aller à l’encontre de la ségrégation sociale. Ce n’est pas seulement un immeuble, c’est un lieu de vie, un foyer, de multiples histoires. L’acte de déconstruction est dans ce sens, une action compliquée et le travail avec les habitants est fondamentale. Ce projet participe à construire la ville de demain, cela est important pour l’ANRU. La ville ne doit plus s’étendre, il s’agit de garder de la terre pour l’agriculture, les forêts, les espaces naturelles… Il s’agit aujourd’hui de refaire la ville sur la ville. La renaturation est au cœur des enjeux également. »
Philippe Chopin, préfet du Puy-de-Dôme :
« Avec la déconstruction du bâtiment de l’allée des Dômes en 2021, celle de la Muraille de Chine est l’opération emblématique du programme de renouvellement urbain du quartier Saint-Jacques Nord. Elle marque une étape importante dans la transformation de ce quartier, dont l’objectif est de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux de manière ambitieuse et innovante. Elle s’appuie sur un partenariat particulièrement efficace entre État, collectivités et bailleur social. »
La Muraille de Chine en chiffres
▪ 1961, année de construction
▪ 354 appartements pour près de 500 habitants, de T1 à T5
▪ 9 étages, 320 mètres de long, sur une superficie de 3,5 ha
▪ 3 propositions de relogement faites et acceptées à l’amiable
▪ 12 millions d’euros, budget de la déconstruction financé par l’ANRU, Agence nationale de la rénovation urbaine
▪ 40 personnes présentes sur le chantier au quotidien
▪ 20 PME locales aux côtés de Demcy, en charge de la déconstruction
▪ Plus de 15 000 heures d’insertion sociale par l’économie
▪ 15 personnes éloignées de l’emploi formées
▪ 100% des déchets de chantiers triés, réutilisés ou traités.
▪ 2023, année de déconstruction, après 62 ans
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